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Faits Divers

Bagnolet : le chien des douaniers repère l’héroïne cachée dans le caleçon

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Lorsque le douanier lui a tendu sa carte, au terminus d’Eurolines, à Bagnolet, il a compris qu’il ne rentrerait pas chez lui à Limoges (Haute-Vienne). Le chien l’avait repéré, alors, sans attendre, Nicolas a sorti la drogue cachée dans son caleçon. Ce « boudin enrobé de scotch » renfermant 98 g d’héroïne et 5 g de cocaïne a valu à ce jeune homme de 24 ans à l’allure chétive, d’être jugé en comparution immédiate ce lundi à Bobigny.

« J’ai pas eu le choix, on m’a forcé », explique dans un flot de paroles ce prévenu au teint blafard, qui dit subir des pressions, menaces et humiliations, au point de fondre en larmes à la barre. « On a profité de la situation comme je suis un gros consommateur de cannabis. »

« On », ce serait Mehdi et Said, Parisiens venus à Limoges. Nicolas raconte qu’il était redevable d’un peu plus de 1 700 €, ayant consommé une quantité de cannabis qu’il était supposé vendre. Dealeur de cannabis, il le reconnaît, mais pas d’héroïne. « J’aurais jamais vendu ça » jure-t-il depuis son box. Selon son récit, « ils » sont allés le chercher, sans prévenir et l’ont conduit à Bruxelles (Belgique), puis Rotterdam (Pays-Bas), avant de le faire monter dans un car, avec pour terminus retour la gare routière de Bagnolet.

18 mois de prison dont 8 avec sursis « Tout ça est invérifiable », souligne le procureur qui requiert 10 mois de prison avec incarcération immédiate. « En revanche ce qui est vérifiable, poursuit-il, c’est que c’est vous qui êtes en possession de la drogue, et c’est un bon petit trafic. » Il en veut pour preuve les deux téléphones portables trouvés sur Nicolas par les douaniers et ce cahier découvert en perquisition portant la mention « livre de comptes ». A l’intérieur, il est fait clairement écrit « bonbonnes ».

« Quand je vendais 5 barrettes, j’écrivais bonbonne », tente d’expliquer le jeune homme. « Pour du cannabis on parle rarement de bonbonnes » lui fait remarquer la présidente, en habituée du vocable stupéfiant. Elle finit par prononcer contre lui une peine de 18 mois de prison dont 8 avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans pendant lesquels le condamné aura interdiction de quitter le territoire, l’obligation de travailler et d’engager des soins pour se sevrer. Le tribunal n’a pas prononcé d’incarcération immédiate, convaincu par l’avocat de la défense, qui a fait valoir qu’avec son profil particulièrement fragile le prévenu « deviendrait une sacrée proie en milieu carcéral ».

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